Devançant François Fillon et Nicolas Sarkozy (de 21 et 23 points), la course en tête continue pour Alain Juppé en terme de « présidentiabilité ». Du coté de la majorité sortante, Emmanuel Macron et Manuel Valls distancent François Hollande (de 15 et 14 points). Comme le baromètre précédant l’indiquait, le désir d’un cycle nouveau se confirme. Pour autant, même si une victoire du Président sortant est jugée ni possible (70% de « non », pour l’ensemble des Français, 61% pour les sympathisants de gauche), ni même souhaitable (75% de « non » pour l’ensemble des Français, 55% pour les sympathisants de gauche), François Hollande est relativement peu distancé en terme de candidature dans son camp.
A gauche, plus les clivages politiques et idéologiques se multiplient, plus l’union de la gauche en vue de la présidentielle est réclamée, par les sympathisants de gauche comme par l’ensemble des Français. Un paradoxe peut-être, du pragmatisme sans doute, en vue du second tour. Le corollaire de cette unité de candidature est le succès rencontré par les primaires de la gauche dans l’opinion : une très large préférence est manifestée par cette étude pour une primaire de toute la gauche et non d’une seule partie de la gauche (socialiste et apparentés). A la question « quelle serait le meilleur candidat pour représenter la gauche ? » La réponse est : Manuel Valls, puis Martine Aubry et François Hollande.
Au cœur des débats en vue de ces échéances, l’emploi et le pouvoir d’achat se retrouvent dans le « top 3 » des enjeux prioritaires de la présidentielle, pour les sympathisants de gauche comme pour l’ensemble des Français, les premiers complétant leur hiérarchie des priorités par les inégalités sociales et les seconds par l’immigration. La déchéance de nationalité semble bien loin.
Bruno Cammalleri
►L’ensemble des résultats de cette étude d’opinion