Yascha Mounk, Professeur à Harvard, est l’auteur remarqué du livre « Le peuple contre la démocratie » (Ed L’Observatoire), qui traite de la question des pulsions national-populistes qui peuvent mettre en cause les fondements des démocraties occidentales.
Concernant l’Europe, dans ce court entretien avec La Revue Civique – réalisé à la suite d’une passionnante conférence qu’il tenait, en compagnie de l’intellectuel aronien Nicolas Baverez et du Président de la Fondation Jean Jaurès, Gilles Finchelstein, organisé en partenariat avec cette Fondation, l’institut Montaigne et France Culture aussi -, Yascha Mounk estime que les élections européennes de Mai 2019 seront sans doute « une heure de vérité » pour l’ensemble des démocraties en Europe, une large majorité des peuples européens réalisant selon lui « les dangers » que peuvent représenter les populismes. Mais « le plus important », ajoute-t-il, est et sera l’attitude que doivent avoir les dirigeants et les représentants des institutions européennes et des grands mouvements politiques en Europe, en particulier celui de la droite CDU-CSU par exemple en Allemagne (mouvement de Mme Angela Merkel), concernant « les gouvernements de plus en plus autocratiques en Hongrie et en Pologne ». Si rien n’est vraiment fait, au-delà des mises en garde dit-il, ce sont bien « les principes de base de l’Union Européenne », dont l’Etat de Droit, qui seront en jeu. Et, à terme, menacés.
Le Parlement Européen a voté à une large majorité une résolution favorable à un rapport dénonçant les atteintes à l’Etat de droit en Hongrie et qui en appelle à des sanctions contre le gouvernement de Victor Orban (cf ci-dessous lien avec l’article du Monde sur cet épisode).
Voici les réponses de cet auteur aux questions de Jean-Philippe Moinet, directeur de La Revue Civique:
(septembre 2018)
Quelques photos prises lors de la conférences de Yascha Mounk à Paris :
– Une large majorité du Parlement Européen (et majorité du groupe PPE, centre-droit et droite européenne) vote une résolution pour sanctionner le gouvernement de Victor Orban, pour ses atteintes à l’Etat de Droit (l’article du Monde)