Dans un article de la revue en ligne Projets, résumé ci-dessous par La Revue Civique, un constat alarmiste pour la planète semble se dessiner. Les grands groupes comme les PME devront s’adapter, avec de nouvelles opportunités économiques aussi offertes par la transition énergétique. Voici un panorama de l’étape où nous nous trouvons concernant l’écologie à l’échelle planétaire, et de ce qu’il reste à accomplir en ce domaine dans le secteur privé, pour lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique. Panarama qui a été complété par un événement organisé par la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale (le 30 novembre dernier), notamment avec la Revue Civique, le magazine We Demain et HEC Alumni: « Après la COP23, les entrepreneurs en action? ».
Vous pouvez découvrir aussi ici, en bas d’article, cinq interviews en vidéos, notamment de l’ancien Ministre de l’Environnement, Brice Lalonde, et de l’ambassadeur du Maroc, (pays hôte de la COP22, en 2016), Chakib Benmoussa.
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Contrôler à tout prix la hausse de la température planétaire
Avec l’augmentation des émissions humaines de gaz à effet de serre (GES), la hausse de la température moyenne planétaire pourrait atteindre, selon les pronostics, 3 à 6°C par rapport à la température préindustrielle. Selon Henri de Castries, alors Président d’Axa, les risques deviendraient si nombreux que les assurances comme les États seraient dépassés, et des milliards de personnes plongées dans une misère accrue. Pour éviter la catastrophe, les États signataires des fameux accords de Paris de la COP 21 prévoyaient de limiter cette hausse à 2°C. Un défi d’autant plus colossal (effort drastique d’économie d’énergies, décarbonations de la production d’électricité, restauration des puits de carbone naturels que sont les forêts et la biomasse), que le temps est compté, nous dit l’article de la revue Projets.
Cependant, cette « trajectoire 2°C » présente de nombreuses opportunités notamment une nouvelle forme de développement économique, pour les entreprises qui sauront s’en saisir.
Tout d’abord, les entreprises ne doivent pas céder à une double tentation : le mensonge et la désinformation (par exemple par le financement de think tanks propageant le doute sur le réchauffement climatique lui-même).
« Beaucoup de ceux qui détiennent plus de ressources et de pouvoir économique ou politique semblent surtout s’évertuer à masquer les problèmes ou à occulter les symptômes » (Pape François, Laudato si’, §26, cité par cette revue).
Autre point essentiel souligné dans la revue Projets : sensibiliser les entreprises à apprécier leur impact sur le changement climatique en évaluant leur bilan carbone : les émissions de GES induites par leur activité, afin de le réduire ensuite. Faute de réelles contraintes juridiques, ces actions sont encore limitées. Aujourd’hui, une quarantaine de pays ont installé une taxe carbone : les prix atteints varient entre quelques euros la tonne de CO2 et plus de 100 (pour la Suède). En France, la « contribution climat-énergie », qui s’applique aux carburants et aux combustibles mais pas à l’électricité, est de 30,5€ en 2017 et doit croître à 56€ en 2020 et au-delà de 100€ en 2030. Le marché européen de quotas de CO2 est en revanche insuffisant avec un prix de l’ordre de 5€ ».
Un enjeu qui se situe de plus en plus du côté des PME
Si ce mouvement est pour l’heure surtout lancé -utilement- dans la sphère des grands groupes, c’est surtout du côté des PME que se situe aujourd’hui l’enjeu majeur. L’article rappelle que nombre de leurs chefs d’entreprise voient les questions d’environnement comme des sources de contraintes administratives ou de dépenses inutiles. Il appartient donc aux grands groupes et aux gouvernements de les « emmener dans la danse ».
Un deuxième volet consiste, pour les Etats vis-à-vis des entreprises, à davantage et plus durement conditionner l’ouverture de nouveaux marchés au respect des normes environnementales dans l’élaboration de leurs produits. Les pouvoirs publics ont à ce titre la responsabilité majeure de donner le cap et de créer les incitations économiques pour faciliter cette mutation, tout comme d’informer et d’éduquer les citoyens dès l’école primaire si nécessaire sur le sujet. En bref, c’est à une véritable « conversion écologique » des cœurs et des pratiques que les entreprises, grandes ou petites, sont appelées, conclut la revue Projets.
Evénement à l’Hôtel de l’Industrie, et des perspectives d’échanges durables
Le 30 novembre, à l’Hôtel de l’Industrie (Salle Lumière, 4 Place Saint Germain-des-Près, Paris 6ème) à 17h30 un événement, portant convergence d’expériences d’entreprises sur le sujet, a été programmé : « Après la COP 23, les entrepreneurs en action ? ». Afin d’approfondir la question du rapport entre Environnement et secteur privé, La Revue Civique, est partenaire de l’événement.
Entrée gratuite sur inscription : https://fr.xing-events.com/RRNOSKC
Programme des tables-rondes : http://www.industrienationale.fr/apres-la-cop23-les-entrepreneurs-en-action/
Des experts et personnalités, françaises, européennes et africaines notamment, doivent s’y exprimer sur l’actualité de la lutte contre le réchauffement climatique. Puis, des expériences d’entrepreneurs seront introduites par des collectifs d’acteurs (clubs, fondations, fédérations professionnelles, associations, ONG, think tank…).
Pour la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale (présidée par Olivier Mousson), organisatrice de cet événement (co-animé par Sylvianne Villaudière, présidente d’un comité de la Société d’Encouragement), il s’agira tout à la fois de :
-démontrer qu’elle s’engage plus que jamais pour les structures qui contribuent concrètement au Développement Durable.
-tirer les enseignements de chaque COP (dans la foulée de la COP23 à Bonn de début novembre)
-promouvoir les contributions et initiatives de divers entrepreneurs.
-tracer des perspectives d’action écologiques durables.
Le message de cet événement va s’adresser autant aux États qu’aux acteurs de la société civile : collectivités locales, entreprises, associations, chercheurs, médias, citoyens… Evénement qui doit s’inscrire dans la durée, puisque qu’il annoncera aussi l’ouverture en 2018 d’un Forum international de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale, qui permettra de développer des échanges, durables, sur cet enjeu du Climat notamment.
Des entrevues-vidéo des intervenants suite à cette table ronde
Suite à cette Table ronde du 30 novembre, La Revue Civique a réalisé une série d’entrevues avec certains intervenants, dont voici certaines d’entre elles ci-dessous.
Vidéo de l’ancien Ministre, Brice Lalonde, qui estime que c’est à la « société civile » (et aux entreprises) de se mobiliser activement désormais pour le « Climat »:
Vidéo de l’ambassadeur du Maroc – pays qui avait accueilli la COP22 -, Chakib Benmoussa:
Vidéo sur un exemple d’innovation, présenté par Jean-Paul Carminati, coordinateur du Projet CEBH:
Vidéo de Jaouad Zemmouri, Président de Starklab – technologie TERRAO:
Vidéo de Jean-Luc Fessard, Président de Bon pour le Climat:
T.L.
Pour aller + loin :
- Site web de l’Hôtel de l’Industrie, siège de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale
- Article en ligne de la revue Projets « Le climat, un enjeu stratégique pour les entreprises »
- Article du Monde sur l’attitude des Américains vis-à-vis des énergies fossiles lors de la COP23.
- Article de Libération sur le « torpillage » en interne par la délégation américaine de la COP 23.
- Article du Parisien sur l’après-COP 23.
- Article de La Croix sur le même sujet.