L’eau est un bien précieux, dont le monde occidental ne mesure pas toujours la rareté. Les effets du réchauffement climatique en font pourtant, même en zones dîtes tempérées, une ressource qui appelle de nouveaux comportements, individuels et collectifs, de nouveaux usages, qu’une prise de conscience et des technologies nouvelles favorisent.
Le groupe Veolia, grand groupe français fournisseur d’eau, s’investit plus que jamais dans le « REUT», la réutilisation des eaux usées, processus de recyclage et de traitement qui permet de moins puiser dans les nappes et autres sources d’eau naturelle et d’optimiser le cycle d’utilisation des eaux. Pour des usages agricoles ou industriels, le recyclage des eaux usées a une vertu à la fois écologique (en réduisant l’emploi sans compter des eaux naturelles) et économique (en évitant un « gâchis aquatique » coûteux pour le cycle de production). Comme en matière d’énergie thermique, Veolia, par ses audits méthodiques et ses avancées technologiques, permet lutter contre une forme majeure de pollution, celle qui consiste à utiliser l’eau sans précaution, ni responsabilité.
Des avancées technologiques pour un haut niveau de traitement et de dépollution des eaux usées, et dans l’accompagnement des entreprises et des collectivités.
Le potentiel en la matière est d’ailleurs considérable, et la France n’est sans doute qu’au début d’un processus qui mérite d’être accéléré. En effet, seulement 1% des eaux usées font l’objet d’un procédé de réutilisation en France. En Israël, certes situé en région aride et quasi-désertique, ce taux est de 90% ! Dans un pays voisin comme l’Espagne, la réutilisation atteint 15% des eaux usées. Le savoir-faire Veolia ne manque pourtant pas en France. Cette entreprise met en avant, depuis quelques années, une série d’avancées technologiques qui lui permettent d’assurer un haut niveau de capacité technique à la fois dans le filtrage, le traitement et la dépollution d’eaux usées, et dans la fourniture et l’accompagnement des entreprises (agricoles ou industrielles) et collectivités (territoriales) qui commencent, en France, à apprécier cette offre.
Les périodes répétées de sécheresse conduisent à prendre en compte cette capacité à réutiliser les eaux usées – scientifiquement assainies et contrôlées – sans recourir aux eaux naturelles, issues des nappes ou des fleuves, qui dans beaucoup de régions françaises commencent à devenir rares, voire interdites pendant les périodes estivales.
L’exemple des vins français menacés de sécheresse a récemment démontré l’intérêt du recours à ce système de réutilisation des eaux. Des tests grandeur nature, organisés plusieurs années sur des pans de terre de viticulture, ont même montré que l’utilisation de ces eaux, récupérés et traités, par leur apport en … … et …, renforçait la fertilité des sols concernés. Non seulement, ce recours au « REUT » est vertueux écologiquement, non seulement il permet d’échapper aux restrictions d’accès aux eaux naturels dans certaines régions touchées par les sécheresses chroniques, mais la qualité de ces eaux est un bienfait pour les terres et les cépages qui en bénéficient. Un atout forcément d’avenir.
Le recyclage des eaux est pour tout industriel et la collectivité une source d’économie d’énergie et de progrès sociétal.
En matière industriel, le potentiel de développement est très important aussi. En Bourgogne par exemple, des expérimentations particulièrement concluantes ont déjà eu lieu. Un important industriel du recyclage de déchet plastique utilise dans cette région, touchée par les restrictions, plus de 100 000 mètres cubes d’eau chaque année. Veolia lui a proposé de réutiliser l’eau en sortie de la station que doit utiliser cet industriel pour le lavage et le broyage des bouteilles sales. La récupération de la chaleur des eaux usées de cet établissement permet par ailleurs de chauffer l’eau adoucie et de réduire la consommation d’énergie fossile de plus de 20%. Prochaine étape: améliorer encore davantage la qualité de l’eau traitée pour en augmenter le taux de recyclage. Aujourd’hui sur 300 m3 d’eau utilisés chaque jour, 100 sont recyclés. L’objectif est de dépasser à court terme les 170 m3 par jour, soit plus de la moitié de l’eau utilisée. Un exemple, parmi d’autres, des progrès en cours.
L.T. (12/07/21)