Alors que le président de la République François Hollande a annoncé lors d’une conférence de presse (05/02/2015) le développement d’un service civique « universel », qui reste fondé sur la base du volontariat (l’objectif est de porter le nombre de jeunes en service civique de 35 000 à 150 000), zoom ici sur l’association «Unis-Cité » (Tous unis dans la Cité) qui, depuis sa création en 1994, promeut le service civique. Une pratique que cette association a « importé » des États-Unis, où l’engagement civique des jeunes s’est développé.
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Et si chaque jeune pouvait se consacrer un peu à la collectivité ? C’est l’idée qui a toujours été portée par « Unis-Cité ». Une association qui a salué l’objectif du gouvernement de mobiliser entre 150000 et 170000 jeunes chaque année en service civique d’ici 2017 (ils étaient 40 000 en prévision pour 2015, avant les dernières annonces du chef de l’État). La tendance est bien là: une forte montée en puissance de ce dispositif, dès cette année. François Hollande a d’ailleurs affirmé lors de sa conférence de presse qu’il sera ouvert à « tout jeune de moins de 25 ans qui fera la demande de faire un service civique de 8 mois », ajoutant que l’agence pour le service civique sera « renforcée ». Une mise en œuvre qui devrait être rapide, puisque le président de la République a précisé qu’ « à partir du 1er juin », tout jeune pourra faire un service civique « à sa demande ».
L’objectif est simple, permettre à plus de 150000 jeunes par an de s’engager – le gouvernement avait d’ailleurs annoncé, pour contourner l’obstacle budgétaire, que l’engagement en service civique ne serait pas forcément rétribué – et de permettre ainsi à 15% d’une classe d’âge au moins, de donner entre 2 et 12 mois de sa vie à une action d’intérêt général. D’après l’association, il s’agit également pour les jeunes de « gagner en maturité et en compétences, qui ne s’acquièrent pas sur les bancs de l’école ».
« Un dispositif indispensable »
Selon Unis-Cité, le service civique s’est installé dans le paysage français comme « un dispositif indispensable ». Un constat qui se fait non seulement pour les jeunes qui s’y engagent, mais aussi pour la société elle-même, qui « bénéficie de leur force vive et du renouveau que ce dispositif est en train de générer dans la culture d’engagement dans notre pays ». Selon la co-présidente d’Unis-Cité, Marie Trellu-Kane (qui, il y a plus de dix ans, a contribué à « importer » des États-Unis le service civique, ceci bien avant l’instauration d’une Agence pour le Service Civique, établissement public dédié à sa promotion), le service civique présente des « forces multiples ».
« Il favorise la cohésion sociale dont notre pays a tant besoin, il développe en France une culture de l’engagement, il pourrait permettre de mobiliser l’énergie de nos jeunes sur des programmes répondant à des priorités nationales », estime-t-elle. Pour les jeunes, c’est également « une opportunité unique d’acquérir des compétences transversales qui leur seront utiles dans leur vie personnelle et professionnelle et surtout, de gagner en espoir et confiance en l’avenir, et en leur capacité à être acteurs de changement », défend Marie Trellu-Kane.
À Unis-Cité, la moyenne actuelle serait de trois demandes de service civique pour une place de libre : un chiffre qui démontre que les jeunes ont envie de s’engager. Sur le site de l’Agence du Service Civique, ils sont même plus de 300 000 jeunes à être inscrits, alors que le dispositif est encore loin d’être connu de tous. Un dispositif qui semble donc, au-delà des contraintes budgétaires, avoir l’avenir devant lui !
►Le site de l’association Unis-Cité
►Le site de l’Agence du Service Civique : www.service-civique.gouv.fr
►Voir le débat LCP sur le service civique
►Lire l’article de France 3 régions : revue de presse sur le service civique