Jeudi 14 juillet sur la Promenade des Anglais à Nice, aux alentours de 23 heures, un homme au volant d’un camion blanc fonce à toute vitesse sur la dense foule rassemblée pour suivre alors les festivités de la Fête nationale.
Le bilan provisoire de cet attentat (au 15 juillet à 12h) était de 84 morts, 18 blessés se trouvant en urgence absolue. Le suspect de cette attaque, un tunisien né en 1985, a été abattu par la Police.
Le Président de la République a annoncé la prolongation de l’état d’urgence; un projet de loi a été soumis au Parlement la semaine qui a suivi (l’état d’urgence étant censé se terminer le 26 juillet). Le chef de l’Etat annonce aussi un renforcement de l’opération Sentinelle de surveillance des lieux publics et sensibles par l’armée, ainsi que l’appel à la réserve opérationnelle.
Pour François Hollande : «La France est affligée par cette nouvelle tragédie. Elle est horrifiée par ce qui vient de se produire, une monstruosité. Le 14 juillet est un symbole de la liberté. Parce que les droits de l’homme sont niés par les fanatiques, la France est forcément leur cible».
Le Ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a déclaré que l’opération Sentinelle allait se poursuivre: « Cette mission va se poursuivre sur les sites initiaux à Paris et en province, grandes institutions, gares, aéroports, sites sensibles et cultuels, et va s’élargir en étant plus déployée en province en agissant sur les flux, en particulier les flux massifs dans les zones touristiques et au moment des grands événements culturels. »
Avant d’entrer dans une controverse sur la responsabilité des autorités politiques nationales, l’ancien maire de Nice et Président de la Région PACA, Christian Estrosi a pour sa part déclaré : « C’est une souffrance pour notre cité et pour les familles qui sont touchées, pour moi-même. Je le dis, je n’ai jamais eu à faire face à une situation aussi délicate et il me faut être à la hauteur pour témoigner à chacun l’affection et le soutien moral dont ils ont besoin, en même temps que de les accompagner désormais face à ce qui restera un jour extrêmement noir de l’histoire de notre cité mais aussi de l’histoire de France ».
De nombreuses personnalités étrangères, chefs d’Etat ou de Gouvernement, ont réagi :
-Barack Obama : « Au nom du peuple américain, je condamne dans les termes les plus fermes ce qui semble être un odieux attentat terroriste commis à Nice, en France, qui a fait plusieurs dizaines de morts et de blessés parmi les civils innocents »
-Angela Merkel : « L’Allemagne est avec la France dans son combat contre le terrorisme, unie avec beaucoup, beaucoup d’autres. Je suis convaincue que nous vaincrons malgré les difficultés »
-Mariano Rajoy : « On ressent la douleur de nos voisins comme si elle était la nôtre. La France peut compter sur le soutien et la solidarité de l’Espagne »
En France, dés le lendemain de l’attentat, une polémique politique s’est ouverte, les dirigeants LR notamment mettant directement en cause l’exécutif dans la responsabilité de l’attentat (cf ci-dessous le lien avec l’article des Echos, sur cet aspect).
(15 juillet 2016)
► Le suivi des faits en direct (par Le Monde)
► Les réactions de solidarité dans le monde (Le Parisien)
► Les polémiques politiques ouvertes au lendemain de l’attentat (Les Echos)
► L’esprit d’unité du 11 janvier a fait long feu (Le Monde)
► A Nice, un tiers des victimes seraient musulmanes (La Croix)