Les Français: gouvernance et crédibilité, en présidence #Macron (Ifop pour Synopia)

Voici les principaux éléments de l’étude d’opinion, commandée à l’Ifop par le think tank Synopia, avec l’Opinion et Sud radio. Ce sondage a été publié sur le site du think tank Synopia, en octobre.

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1ère question : Emmanuel Macron est au pouvoir depuis 5 mois. Comprenez-vous la politique qu’il mène ?

Sondage Ifop pour Synopia, avec L’Opinion et Sud Radio

On observe au vu des réponses à cette question que les Français sont de plus en plus en adéquation (compréhension) avec la politique d’Emmanuel Macron et de son gouvernement, au fur et à mesure que l’on se rapproche du spectre centriste de l’échiquier politique, et de plus en plus dans la défiance quand on va vers les extrêmes, à part à peu près égale qu’il s’agisse de LFI de Jean-Luc Mélenchon ou du FN de Marine Le Pen, deux radicalités où l’incompréhension domine.

2ème question : selon vous, Emmanuel Macron tient-il les engagements qu’il a pris durant la campagne présidentielle ?

Fait assez exceptionnel dans l’histoire récente de la Vè République depuis l’élection de jacques Chirac en 1995, l’action d’Emmanuel Macron est créditée d’une crédibilité en augmentation durant les 1ers mois de son mandat, en ce qui concerne l’application de son programme.  Alors que leur popularité plongeait souvent littéralement pour ses prédécesseurs durant leurs premiers mois à l’Elysée, notamment du fait qu’ils étaient accusés de ne pas tenir leurs engagements de campagne (fait notable pour François Hollande), c’est plutôt le contraire pour le nouveau Président, même s’il s’agit là d’une question de « crédibilité » sur ses engagements (en l’occurrence jugés tenus) et non de popularité.

3ème question : Compte-tenu des grandes orientations qui ont été tracées par l’exécutif (budget, loi travail, éducation, Europe, etc.), avez-vous une vision positive de ce que peut devenir la France à 5 ou 10 ans ?

Ce sont les sympathisants de » La France Insoumise » les plus pessimistes sur la question de l’avenir du modèle économico-social français et du chômage, suivis par ceux du Front National. Peu étonnant quand on sait que leurs électeurs sont souvent à la fois les Français les plus modestes (ouvriers, étudiants, agriculteurs, employés, chômeurs) et, en général, les plus pessimistes. Un peu plus surprenant, le large pessimisme français est partagé par environ 2/3 des sympathisants LR et PS : la crise a touché presque tous les Français et le constat de l’immense majorité d’entre eux est que les choses iront en s’aggravant malgré l’action du nouveau gouvernement. Seuls les sympathisants de «  La République en marche », minoritaires à l’échelle de la totalité de la population, sont très majoritairement optimistes (pour 81% d’entre eux).

4ème question : de façon générale, diriez-vous que le débat public (débats entre les personnalités politiques, entre les experts et dans les médias), est-il ou non au niveau des enjeux de la France et de bonne qualité ?

Pour finir, même si cela est moins net dans l’opinion que pour la question de l’avenir social de la France, d’une manière générale les Français sont peu satisfaits de l’état du débat public en France. Les plus défiants sont encore les sympathisants de La France Insoumise et du Front National. Sans doute est-ce dû au fait qu’au sein de ces deux familles de pensée, on reproche aux médias et aux politiques (le « système » selon Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen) de marginaliser leurs opinions respectives pour les sujets sur lesquels ils sont les plus polarisés : modèle social, Europe, Immigration…

Pour progresser dans la perception de la qualité du débat public, beaucoup de progrès à faire, donc, en France…

T.L.

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