Qu’y a-t-il de commun entre Isabelle Giordano et Dominique Schnapper, les pompiers dans les écoles de l’Essonne et le service civil chez nos voisins européens, le discours de Tony Blair sur le respect et la dernière campagne de la RATP, Abdou Diouf et Alexandre Jardin, la démocratie participative et le drame du Darfour, le danger de l’obscurantisme musulman et l’analyse du FN version 2007 ?
Première réponse, lisible un peu plus loin: tous ces sujets et toutes ces personnalités se retrouvaient dans le premier numéro de la Revue Civique. Deuxième réponse, plus essentielle: toutes ces pages déroulent le fil rouge d’une préoccupation, d’un même sujet devenu actuel, celui du civisme à réinventer et de la citoyenneté à renouveler, celui d’une certaine idée du «vivre ensemble» dans le respect des différences et des libertés.
Qu’il s’agisse de réflexions théoriques ou d’expériences pratiques, cette revue a pour vocation de se tourner, au-delà des frontières habituelles, vers ce qui peut faire lien dans une société dominée par l’individualisme confortable ou par des replis de tous ordres, catégoriels ou identitaires, dangereux parfois. Dans un contexte de mondialisation (positive) des échanges, les sociétés démocratiques ont aussi besoin d’un nouveau sens civique pour se prémunir de dérives qui peuvent les affaiblir, voire les menacer.
Pour une série de raisons cumulées – sociales, éthiques, politiques – la «question civique» nous est posée comme une question centrale. Cette question est la raison d’être de notre revue, d’abord conçue comme un carrefour d’idées et d’actions. Pour tracer de nouvelles directions.
Jean-Philippe MOINET, fondateur et directeur de la REVUE CIVIQUE
(Septembre 2010)