Ukraine: l’artifice des « référendums » masque les grandes difficultés de l’armée russe sur le terrain. JP Moinet sur Franceinfo TV

Dans cet interview Franceinfo TV, Jean-Philippe Moinet, auteur, chroniqueur et fondateur de La Revue Civique , évoque le caractère « surréaliste » des « référendums » annoncés par la #Russie de V #Poutine, le manque de faisabilité technique (en tous cas conformément aux règles internationales et démocratiques élémentaires), mais aussi ce qu’ils reflètent: «une marque de faiblesse. Après les percées ukrainiennes en effet, le dirigeant russe n’a pu répondre (au-delà de sa décision à la mobilisation partielle des réservistes et de la menace d’usage de « tous les moyens » pour « se protéger »; déclaration que Poutine fera le lendemain matin de cet interview), il ne répond sur le terrain ukrainien que par une réplique symbolique et politique, de pseudo-référendums.

JP Moinet, qui a interviewé récemment l’Ambassadeur d’#Ukraine en France sur ce sujet, évoque aussi ici les grandes difficultés de l’armée russe sur le terrain concernant notamment les réparations et renouvellement de ses nombreux matériels militaires détruits: l’enjeu militaire sur le terrain est essentiel, souligne JP Moinet, « il essaie de le masquer par cette initiative de référendum ». L’interview ci-dessous :

L’armée russe, analyse JP Moinet, est, à court terme, incapable de mener une contre-offensive massive qui permettrait à ses troupes de reprendre l’ensemble des territoires de ces 4 régions, évoquées dans cette décision de référendums

Dans cet entretien, JP Moinet relève que la recherche russe d’alliés, sur le terrain militaire, s’est traduite par des fins de non-recevoir. Avec la Chine et l’Inde, les échanges se font dans le domaine économique et commercial. Mais pas en matière, par exemple, d’aides en armements. Or, c’est la principale difficulté de la Russie actuellement. Le Premier ministre indien, cité par Emmanuel Macron à la tribune des Nations Unies (le 20 septembre) en direction des pays dits « non alignés », l’a bien signifié à V Poutine lui-même: « l’heure n’est pas à la guerre ».

(21/09/2022)