Le géopolitologue Dominique Moïsi, dans une tribune parue dans Les Echos et publiée par l’Institut Montaigne, estimait « qu’en voulant rabattre les cartes de l’Alliance atlantique, Donald Trump donne un avertissement à l’Europe sommée de faire davantage pour sa propre défense ». Un choc « qui pourrait s’avérer salutaire pour le continent » analyse t-il. En posant à nouveau, en des termes brutaux, affirme le géopolitologue, la question du « partage du fardeau » entre les Etats-Unis et l’Europe, Washington met, selon lui, l’accent sur une revendication légitime. Pourquoi l’Amérique, plus de 70 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale, continuerait-elle à payer pour la défense de l’Europe ? Ou, autrement dit, n’est-il pas temps pour l’Europe, face à de telles incertitudes à l’Ouest et de menaces à l’Est, de s’organiser collectivement pour mieux structurer sa défense ?