Le chroniqueur et fondateur de La Revue Civique était, dans la foulée du meeting du Zenith de Valérie Pécresse (le dimanche 13 février à 18 h 30), invité en direct sur le plateau de TV5 Monde, animé par Silvia Garcia, dans l’émission: « France 2022: la présidentielle vue par les journalistes francophones ». Après avoir commenté, en début d’émission, la fameuse image de la table réunissant (à grande distance et en une longue discussion) Emmanuel Macron et Vladimir Poutine à Moscou, les deux invités (dont Ana Navarro Pedro, correspondante de la presse portugaise à Paris) ont commenté à chaud le discours de la candidate LR.
Jean-Philippe Moinet a relevé non seulement « un problème de style » mais souligné « un problème de ligne », et de choix stratégique en ce qui concerne l’extrême droite. Jean-Philippe Moinet a insisté (à 5 minutes 30 secondes dans cette vidéo de l’émission; cf ci-dessous) sur « un problème stratégique qu’elle n’a pas su surmonter, au contraire »: Valérie Pécresse, a-t-il fait observer, a passé une bonne partie de son discours « sur les thèmes de ses adversaires d’extrême droite », notamment sur l’immigration avec « cette formule incroyable »: « Il n’y a pas de fatalité ni au grand déclassement, ni au grand remplacement », « reprenant, légitimant, un propos insensé venu de l’extrême droite la plus dure », ce terme raciste et complotiste élaboré par l’auteur Renaud Camus, qui est « ainsi arrivé dans le langage d’une candidate censée représenter une identité (politique) républicaine ». « Choisir la sémantique de ses adversaires est une faiblesse », a-t-il ajouté
Entre l’extrême droite bicéphale (Marine Le Pen et Eric Zemmour) et Emmanuel Macron, Valérie Pécresse est « dans un étau ». Jean-Philippe Moinet a évoqué l’erreur politique grave: passer « la moitié de son discours sur les thèmes (et parfois les expressions) de ses adversaires d’extrême droite » (VIDEO ci-dessous)
Le débat s’est poursuivi sur cet enjeu, dans une période politique qui, à bien des égards est inédite: « jamais depuis le début de la Vème République, une extrême droite n’a atteint 30-32% » des intentions de vote, comme cela a été mesuré, avec une extrême droite bicéphale (Marine Le Pen et Eric Zemmour), par tous les instituts de sondages pendant plusieurs semaines au début de l’année 2022. Une première qui a bien sûr une incidence lourde sur le débat et le climat politique en France.
« Choisir la sémantique de ses adversaires est une faiblesse », a-t-il analysé en direct sur le plateau de TV5 Monde, dès la fin du meeting du Zenith de la candidate LR.
« Les Français et Européens ont bien conscience que quelque chose d’important et de grave se passe en dehors de leurs frontières »
(18/02/2022)