Biodiversité : l’enjeu d’équilibre environnemental et planétaire est au cœur des préoccupations de nombreux citoyens, il est au centre des débats des nombreux participants (ONG, institutionnels, entreprises, scientifiques, médias…) du congrès mondial de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la Nature), dont les travaux s’échelonnent sur plus d’une semaine à Marseille. Un temps d’échange privilégié pour échanger, faire avancer et faire valoir les contributions en faveur de la Biodiversité à l’échelle locale, nationale et mondiale. Acteur engagé de la transformation écologique, Veolia est partenaire de l’IUCN depuis de nombreuses années.
Parmi les urgences, figurent la protection des mers, et de la Méditerranée en particulier, la lutte contre les pollutions plastiques et la préservation des espèces naturelles, qu’il s’agisse de la faune ou de la flore. Aux Etats-Unis – 1ère puissance économique et démocratique mondiale – le président Joe Biden a mis dans ses priorités, contrairement à son prédécesseur, la lutte contre le réchauffement climatique et réintégré son pays dans les « Accords de Paris » pour le Climat. Le Président français, malgré les critiques du parti écologiste, veut faire valoir des actions « graduelles » en matière d’Environnement et a voulu que le plan de relance économique post-Covid consacre 30% des budgets à la transition écologique.
Une protection renforcée pour la Méditerranée
A Marseille, le Président Emmanuel Macron a annoncé que la France allait porter les aires bénéficiant de « protection forte » à 5% de son espace maritime en Méditerranée d’ici à 2027, contre 0,2% actuellement. Pour l’instant, selon une étude du CNRS, en métropole, les niveaux de protection des eaux françaises sont faibles : 59% des eaux françaises méditerranéennes sont sous le statut d’aires protégées mais seulement 0,1% en protection « haute ou intégrale ».
De son côté, Nicolas Hulot a tenu à faire entendre une nouvelle fois à Marseille la voix de l’urgence : sur la biodiversité, dit-il, «il faut changer totalement d’échelle », « le sujet n’a pas été traité à sa juste mesure jusqu’à présent ». « Il faut une radicalité programmée. Je demande avec tous les acteurs de la biodiversité, un électrochoc. Actuellement dans le plan de relance, 0,25% sont consacrés à la biodiversité estime-t-il, c’est largement insuffisant ». Bataille de chiffres assurée.
En ouverture du congrès marseillais de l’IUCN, Emmanuel Macron a fait observer: «On voit bien que le climat, la nature et l’humanité sont inséparables, et je pense que nous le mesurons beaucoup mieux, malheureusement depuis que nous avons vécu cette pandémie de Covid-19, parce que nous avons refait l’expérience de notre ancrage dans le vivant». Et d’insister sur la méthode : « «Tous ces sujets sont des sujets de transition. Et les transitions, elles sont graduelles. Et le gradualisme n’est possible, pour embarquer tout le monde, que si on sait dire quand on bloque mais aussi reconnaître les pas faits dans la bonne direction. Sinon on désespère tout le monde !»
L’importance des enjeux et nécessaire convergence des efforts de tous
Entre « urgentistes » et « gradualistes », le débat n’est naturellement pas tranché et les participants du congrès mondial étaient surtout dans le réalisme de l’évaluation des mesures prises et celles qui restent à prendre ou à développer. Par définition, en lanceurs d’alerte, les représentants des ONG sont les plus alarmistes. Et les responsables, institutionnels, davantage dans la graduation des mesures et la prise en compte globale des considérations d’opinion publique. On se souvient qu’en France, le mouvement des « gilets jaunes » avait été notamment déclenché par l’annonce d’une taxe carbone.
Qu’il s’agisse de la faune ou de la flore à protéger, les experts du congrès de l’IUCN se concentrent sur le bilan global, évaluant les reculs et les avancées. Et les entreprises partenaires, comme Véolia, insistent sur l’importance de ces enjeux et sur la nécessaire convergence des efforts de tous et des actions de chacun. La performance non financière des entreprises, notées et évaluées par les agences de notations mais aussi par les ONG et les citoyens-consommateurs, passe désormais par des engagements tangibles et durables, par exemple dans le domaine de l’environnement ou de la cohésion sociale.
Une priorité pour le groupe Veolia qui évoque un « changement de culture »
« La biodiversité chez Veolia est une priorité, indique par exemple Philippe Guitard, directeur de la zone Europe centrale et orientale de ce grand groupe français. C’est une priorité parce que c’est un changement de culture. C’est une priorité également parce que c’est un reengineering de nos activités ». Qu’il s’agisse de l’assainissement des eaux, de la lutte contre les pollutions plastiques dans les mers ou les rivières, ou encore de la protection des écosystèmes (flores et faunes, marines ou fluviales), c’est l’ensemble du cycle naturel qu’il s’agit de protéger, en intervenant avec professionnalisme en services rendus dans les activités humaines et industrielles.
En cela, le congrès mondial de l’UICN est d’utilité publique, dans la mesure où il établit et renforce de nombreux ponts entre des mondes qui peuvent parfois – et souvent – s’ignorer, mais aussi converger vers l’élaboration de constats communs et la réalisation de contributions convergentes.
L.T. (06/09/21)