Le dernier sondage Eurobaromètre commandé par le Parlement européen et réalisé par Kantar dans les 28 États membres en mars révèle l’image d’un continent convaincu de la nécessité de trouver des solutions communes aux défis actuels, tout en doutant que les acteurs politiques puissent réellement y parvenir. Pour 57 % des Européens, l’appartenance à l’Union européenne est une bonne chose, soit 4 points de plus par rapport au sondage précédent :
Plus d’Europe pour répondre aux défis actuels
La plupart des personnes interrogées estiment que l’Union européenne peut et devrait intervenir davantage dans toute une série de domaines tels que la sécurité, l’immigration ou la lutte contre le chômage.
Par rapport à l’année dernière, la part des personnes considérant les réponses de l’Union européenne insuffisantes dans des domaines clés est en baisse, ce qui pourrait s’expliquer par de nombreuses mesures prises récemment à l’échelle européenne.
Un soutien à l’Union européenne globalement en hausse
L’appartenance à l’Union européenne est une bonne chose aux yeux de 57 % des Européens, soit 4 points de plus par rapport au sondage précédent réalisé en septembre 2016. Néanmoins, les résultats varient considérablement selon les États membres : seul un tiers des Tchèques, des Grecs, des Italiens et des Croates partagent cette opinion. En France, ce chiffre est de 53% soit tout de même 5 points de plus que le cru précédent.
56 % des personnes interrogées se déclarent attachées à l’Union européenne, soit 5 points de plus par rapport au sondage réalisé en novembre dernier. Ce pourcentage reste néanmoins moins élevé que l’attachement des sondés à leur ville (87 %), à leur région (87 %) ou à leur pays (91 %).
Un intérêt croissant pour la politique européenne
56 % des personnes interrogées disent s’intéresser aux questions de politique européenne, contre 54 % en septembre 2015. 43 % estiment que leur voix compte dans l’Union européenne, un chiffre là aussi en hausse de 6 points par rapport à septembre 2016. En revanche, 53 % ne se sentent pas entendus à l’échelle européenne.
Pour un rythme d’intégration différencié
Sur la question du futur de l’intégration européenne, l’idée que certains pays devraient être autorisés à s’affranchir des autres gagne en popularité. Environ 49 % des sondés soutiennent une telle approche, contre 41 % en septembre 2015.
La part des sondés estimant que tous les États membres devraient avancer à la même vitesse est passée de 48 % en septembre 2015 à 41 %, avec encore une fois d’importantes différences selon les États membres (le chiffre est de 35% pour la France).