Outre Atlantique, les librairies indépendantes sont en croissance forte, et les jeunes sont plus nombreux que leurs aînés à lire et à fréquenter les librairies. L’expansion de la lecture sur support numérique a ses limites.
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La nouvelle nous vient des États-Unis, et elle est bonne pour tous ceux qui aiment le livre et croient en son avenir. Outre-Atlantique, Amazon et la vente de livres électroniques n’ont pas empêché de nombreuses librairies indépendantes non seulement de bien vivre mais d’ouvrir, nous annonce Jean-Marie Colombani, dans « l’œil de Slate.fr » dans un numéro de Direct Matin.
Après une crise sans précédent entre 2000 et 2007 avec la fermeture d’un millier de librairies indépendantes, rappelle l’ancien directeur du Monde, les professionnels constatent un important regain des parts de marché. L’association des Libraires américains précise que le nombre de librairies indépendantes a augmenté de plus de 20% entre 2009 et 2014.
« Les plus grands perdants n’ont pas été ceux que l’on croyait », se satisfait Colombani , qui observe que les grandes chaînes commerciales, comme Barnes & Noble, sont en voie d’extinction. En revanche, les ventes des librairies indépendantes augmentent de 8% d’année en année depuis 2011. Belle croissance.
Les bons vieux livres ont de l’avenir
En plus de la fidélité sans faille d’un bon noyau dur de la clientèle littéraire au livre « traditionnel », une clientèle qui n’apprécie guère les supports numériques et qui préfère manier et garder de bons vieux livres, les librairies indépendantes profitent aussi d’un véritable attrait pour leur cadre particulier, chaleureux, convivial, personnalisé. La proximité, la création d’une communauté, une certaine ambiance, ajoute J-M Colombani, et les conseils avisés des libraires concernant les livres (ou revues) remarqués, permettent à ces librairies indépendantes de se développer.
Tous ces atouts, et d’autres encore, ont pu pousser les jeunes Américains à la lecture, alors qu’on les disait capable que de pianoter sur leur iPhone et des jeux vidéos. Aux États-Unis, les jeunes semblent même davantage lire que leurs aînés : 88% des moins de 30 ans ont lu au moins un livre en 2013, contre 79% pour les aînés. Parmi ces jeunes, 64% ont déclaré fréquenter les librairies indépendantes, ou au moins connaître les services qu’elles proposent, la plupart d’entre eux les décrivant comme chaleureuses et agréables.
Voilà de quoi redonner espoir, en Europe, et en France en particulier, à tous ceux qui aiment les lieux de culture et de convivialité que sont les librairies.
G.L.