Décider ensemble : le dialogue en pratique

L’association Décider ensemble a été fondée en 2005 pour favoriser des systèmes de décision qui permettent, d’une part, aux responsables de mieux connaître l’opinion publique (au-delà des sondages) et, d’autre part, de donner aux décideurs d’entreprises et aux élus locaux des outils pour mieux dialoguer avec leurs « parties prenantes ». Pour ce faire, l’association, présidée par le député Bertrand Pancher (UDI), propose des séminaires de réflexion, des petits-déjeuners débats, des études ainsi que des formations. Retour sur trois « actualités » de Décider ensemble.

Une grande étude des pratiques de la concertation
Décider ensemble, avec le soutien de l’ADEME et la participation de l’Université de Technologie de Compiègne, a réalisé une grande étude sur les pratiques de la concertation en France. Dans un premier temps, en interrogeant différents acteurs pratiquant la concertation ; dans un second, en décortiquant trois cas particuliers. Il en ressort notamment qu’elle reste un exercice subtil, qui ne confond pas concertation et référendum : le projet évolue grâce aux échanges mais le décideur n’est pas dessaisi de son pouvoir. La clé de voûte d’une concertation est l’information, pendant la durée du débat mais également après la décision finale.

Ouverture des données publiques
En 2012, Décider ensemble a tenu une réflexion approfondie sur l’enjeu démocratique de l’ouverture des données publiques. Trois hypothèses sont apparues au cours des trois scénarios qui ont été imaginés :

  • La phase de recueil et de partage des informations ne doit pas être trop courte pour donner le temps de traiter les données publiques et les données fournies par les citoyens.
  • Des outils doivent être mis en place pour faciliter le maniement des informations mais une médiation humaine est utile comme « garant facilitateur ».
  • Après avoir fait participer les citoyens aux phases préalables, les décisions doivent être justifiées.

Lobbying responsable en débat
Décider ensemble a entamé aussi une réflexion, notamment avec le cabinet Séance Publique (dirigé par Capucine Fandre), sur « le lobbying responsable ». Un sujet devenu d’actualité au Parlement, avec notamment le rapport du député Christophe Sirugue (PS), qui doit aboutir à une série d’évolutions, notamment en ce qui concerne les relations établies entre les parlementaires et les grandes entreprises. Pour contribuer à moraliser la vie publique.

MCQ