Service civique des jeunes, « faire vibrer » l’engagement européen: Sarah El Haïry, Secrétaire d’Etat (itw vidéo).

Chargée de la Jeunesse et de l’Engagement au Gouvernement, Sarah El Haïry est la plus jeune personnalité (32 ans) avec Gabriel Attal (ils sont nés le même jour !) de l’équipe gouvernementale. Porte-parole du Modem (que préside François Bayrou), élue originellement de la région Pays-de-Loire, cette jeune femme est détendue, même en période de crise, pour parler des jeunes et de l’avenir. Elle projette ici pour La Revue Civique les lignes de développement d’un Service Civique européen, qu’Emmanuel Macron a placé dans les projets de la présidence française de l’Union européen #PFUE. Pour les jeunes jusqu’à 25 ans, cette perspective consistera, nous dit-elle dans cette vidéo, à vivre six mois en Europe, « à vivre et à partager un engagement », à permettre à des jeunes « de faire vibrer un sentiment d’appartenance à l’Union européenne ». Détaillant les volets de ce projet, Sarah El Haïry souligne « la responsabilité de chacun », jeunes ou moins jeunes comprend-on, « dans une participation à un moment » où les citoyens « bâtissent un modèle social, un destin commun européen » (cf le vidéo ci-dessous).

Le service civique européen, c’est « vivre et partager un engagement », inédit pour les jeunes.

« Le Président de la République a fait de l’Union européenne et de la Jeunesse une priorité », poursuit-elle, pas vraiment perturbée par les effervescences politique de la pré-campagne présidentielle. Elle tient son cap, « nous sommes dans une année particulière », 2022 « c’est l’année européenne de la jeunesse » et cela a des conséquences concrètes dans l’agenda des actions à venir. Il y a « déjà » relève-t-elle 9 Etats-membres de l’UE qui ont mis en place un service de « volontariat » pour les jeunes « plus ou moins proche » du Service Civique à la française. Et en France, souligne-t-elle, depuis 10 ans, l’expérience Service Civique a permis d’accueillir plus de 240 000 jeunes pas an en Service Civique. Et de se réjouïr: « la France a donc une expérience, une volonté politique forte, et des partenaires (européens) disponibles » pour aller plus loin.

Dans les développements futurs, en Europe comme en France, la Secrétaire d’Etat estime que le volontarisme de l’Etat trouve à la fois sa cohérence et son efficacité dans le maillage des structures d’accueil pour les jeunes, qu’ils s’agisse des associations ou des collectivités et qu’il s’agisse de la diversité des champs d’engagements dans lesquels les jeunes veulent et peuvent s’impliquer utilement. Qui vont de la lutte contre les inégalités aux actions pour l’Environnement en passant par les contributions aux coopérations à échelle européenne: « pour la première fois ont été créés des missions ‘Europe’ du Service Civique », nous dit-elle.

« La Citoyenneté est un parcours », avec ses étapes et un continuum à consolider, insiste Sarah El Haïry.

Sarah El Haïry évoque enfin l’étape du SNU (le Service national universel), moins long dans sa durée (pour la partie obligatoire) rappelle-t-elle mais qui a vocation « à toucher les 700 000 jeunes d’une classe d’âge » (par exemple de 18 ans), ouvrant un chemin à plusieurs orientations possibles: « la Citoyenneté est un parcours », commençant à l’école (où des chantiers sont en cours), passant par un SNU destiné à renforcer le socle commun des principes républicains et débouchant sur les perspectives du Service Civique, ou encore de la « Réserve » citoyenne (pour intégrer par exemple les réservistes de la Gendarmerie ou de la Police). Un continuum qui vise à jalonner les étapes de vie des jeunes citoyens et vise aussi, dans une société fragmentée et parfois tourmentée, à renforcer le sentiment d’appartenance à une Histoire commune qui se poursuit continuellement autour d’un bloc de valeurs, républicaines et démocratiques.

L.T.

(12/01/22)