La France est bien entrée « en guerre » contre le djihadisme

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Dans cet entretien avec JOL Press (Journalism OnLine), Frédéric Encel, auteur du livre « Géopolitique du printemps arabe » (PUF, octobre 2014), membre du conseil scientifique de la Revue Civique, livre son analyse de l’engagement français, au sein de la coalition internationale, contre le djihadisme meurtrier de l’État islamique. Pour ce spécialiste de géopolitique, il est clair que « nous sommes en guerre contre un groupe de djihadistes, racistes et fanatiques au dernier degré, qui a déjà assassiné des milliers de personnes, civiles pour la plupart, faisant une lecture dogmatique, dévoyée et assez nihiliste du Coran ». Entretien, à un moment où le  mot « guerre » est celui qui revient le plus souvent dans les éditoriaux de la presse française, les jours qui ont suivi la décapitation de l’otage français Hervé Gourdel, enlevé en Algérie par des djihadistes liés à l’État islamique.

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JOL Press : La décapitation d’Hervé Gourdel est-elle une déclaration de guerre contre la France ?
Frédéric ENCEL : Oui, incontestablement. En réalité, les islamistes radicaux nous haïssent et nous combattent depuis toujours, soit pour nos prétendues ou réelles prises de position dans le monde arabe, soit du fait de notre système laïc et de l’égalité hommes-femmes. Il faut tout de même se souvenir des attentats meurtriers des années 1980 et 1990, même si le contexte et les acteurs étaient évidemment différents.

Contre qui sommes-nous en guerre ? Quels sont les différents acteurs de ce conflit mondial ?
Frédéric Encel : Nous sommes en guerre contre un groupe de djihadistes, racistes et fanatiques au dernier degré, qui a déjà assassiné des milliers de personnes, civiles pour la plupart, faisant une lecture dogmatique, dévoyée et assez nihiliste du Coran.

► L’intégralité de l’entretien de JOL Press avec Frédéric Encel

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