Yann Arthus-Bertrand: « Agir rend heureux »
– LA REVUE CIVIQUE : vous lancez, avec votre fondation GoodPlanet, une campagne intitulée « 10 :10 ». Quel est son but ?
– Yann ARTHUS-BERTRAND : La campagne « 10:10 » – pour 10 % de réduction des émissions de gaz effet de serre dès 2010 – invite chacun, particulier, entreprise ou collectivité, à réduire volontairement ses émissions de gaz à effet de serre. Lancée avec le soutien de l’ADEME et du WWF, « 10:10 » est bien sûr une campagne apolitique, fédératrice, positive et facile à mettre en œuvre avec un principe simple: « Agir rend heureux ».
La campagne est née au Royaume-Uni en septembre 2009 et existe désormais dans 41 pays ; elle regroupe déjà plus de 2600 entreprises dont, en France, Danone, L’Oréal, Bolloré, JC Decaux, Cortal, Aviva, et 1700 collectivités et organisations dont, en France, les villes de Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, le MEDEF et aussi presque 100 000 citoyens.
– La journée du 10 octobre 2010 – le 10/10/10- a été une journée d’action mondiale, dans laquelle tous les mouvements « 10:10 » ont mis en place des actions, chacun à leur manière – concert à Stockholm, Téléthon aux Pays-Bas, présentations dans des écoles chinoises,… C’est une fantastique croissance du mouvement: parti de rien, construit en dehors des partis politiques ou groupes militants habituels, il touche désormais un grand nombre de pays. Le deuxième point remarquable, c’est l’accueil positif des dirigeants des entreprises ou des collectivités puisqu’ils sont nombreux à avoir rejoint « 10:10 ». Notre objectif est de mettre en place un réseau de partage d’expérience. Pour dresser un véritable bilan, il faudra attendre un an. A ce moment, on pourra voir dans quelles mesures les particuliers, les entreprises et les collectivités auront effectivement fait évoluer leurs pratiques. On pourra même estimer combien de tonnes de CO2 ont été réellement évitées.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.1010.fr ou par mail : contact@1010.fr
Propos recueilli par la Revue Civique (octobre 2010)
Crédit photo: Aurélie MIQUEL