La campagne Stop au sexisme

Des quartiers aux entreprises, en passant par les administrations et la politique, le sexisme, sous diverses formes, est un problème de société. L’inégalité hommes-femmes dépasse bien sur les frontières, le problème est mondial. Mais la France ne doit pas moins faire des progrès, tant le sexisme reste, de manière sournoise, une réalité trop souvent subie par les femmes.

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La Ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, lance « un plan d’actions et de mobilisation contre le sexisme » d’une durée de six mois, du 8 septembre 2016 au … 8 mars 2017 pour la Journée internationale des droits des femmes. L’idée de ce plan dont le slogan est « Sexisme, pas notre genre » est de donner la parole aux citoyens qui pourront témoigner sur un site. Témoigner mais aussi faire remonter des modèles et initiatives positifs.

Pour Laurence Rossignol, il s’agit de « lancer une campagne culturelle qui s’appuiera sur la société mobilisée, les associations, pour mobiliser la société et lui permettre d’évoluer (…) et pour débusquer le sexisme partout où il se cache ». Pour la ministre, « l’égalité réelle entre les femmes et les hommes se heurte toujours à un plafond invisible dont le matériau principal, et certainement le plus résistant, est le sexisme. Consciemment ou non, sous couvert d’humour ou de paternalisme, le sexisme se manifeste de multiples façons, de la plus anodine en apparence à la plus dramatique, de la “simple” remarque aux violences les plus graves ».

Une soixantaine de marraines et parrains venus du monde de la culture, du sport, des médias, de la société civile… ont souhaité participer activement à cette campagne, à l’image de la boxeuse médaillée aux JO de Rio Sarah Ourahmoune, la comédienne Julie Gayet, l’acteur François Cluzet, la journaliste Audrey Pulvar ou encore Mercedes Erra, présidente exécutive d’Havas Worldwide, fondatrice de BETC.

Dans une enquête menée par l’institut CSA pour le Ministère des familles et des droits des femmes, 40% des femmes déclarent avoir déjà été victimes de sexisme. D’autres chiffres sont rappelés dans la campagne digitale avec le ≠SexismePasNotreGenre : 28% des tâches domestiques effectuées par les hommes, 12% de pères qui se sont arrêtés au moins un mois pour congé parental, 16% de femmes élues maires de leur commune.

A lire aussi sur le sujet :

L’article du Parisien

La campagne

Interview de Laurence Rossignol par Léa Salamé sur France Inter

Le « guide pratique » pour une communication publique sans stéréotype de sexe