Dans le baromètre politique Viavoice pour le quotidien Libération (01/16), il se confirmait qu’en terme de « présidentiabilité », Alain Juppé distance de plus en plus nettement François Fillon et Nicolas Sarkozy, pendant que Manuel Valls et Emmanuel Macron creusent l’écart sur François Hollande et Ségolène Royal… décidément les premiers rôles de 2012 sont à la peine. A droite comme à gauche, les lignes ont bougé et une constante s’impose : les Français espèrent un cycle politique nouveau, avec une offre politique renouvelée. Ni François Hollande ni Nicolas Sarkozy ne sont considérés comme le meilleur candidat pour représenter leur camp en 2017, Manuel Valls et Alain Juppé leur étant préférés. Néanmoins,en terme de probabilité, la candidature de François Hollande fait peu de doutes pour les sondés.
En attendant 2017, l’année 2016 s’est ouverte par un calendrier chargé au Parlement avec le débat sur la révision de la Constitution (déchéance de nationalité pour les binationaux nés Français condamnés pour acte de terrorisme ; l’inscription dans la Constitution de l’état d’urgence). Une large majorité des Français apparaît comme « tout à fait » ou « plutôt » favorable à cette révision. Si le Gouvernement peut alors jouer la carte de l’opinion eu égard à ce soutien, il ne s’agit pas d’un blanc-seing : en effet, des réserves et des doutes existent quant à la réelle efficacité de ces mesures censées mieux prévenir et empêcher les actes terroristes. Les éventuels risques d’atteintes aux libertés publiques constituent, quant à eux, une inquiétude partagée à droite comme à gauche.
Bruno Cammalleri
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