Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, dans ce discours prononcé à Perpignan le 14 avril 2012 (à la Préfecture des Pyrénées-Orientales), évoque « la responsabilité de la France » et de son Gouvernement dans « l’abandon » des Harkis qui, en 1962, a conduit à leur massacre en Algérie ou, pour les plus chanceux d’entre eux, à leur rapatriement dans des conditions indignes, dans des camps où ils ont été « parqués ».
Le chef de l’Etat, dans ce discours, évoque notamment la consigne donnée par le gouvernement français, dans une note datée du 12 mai 1962, qui précise même que les « harkis débarqués en France devront être renvoyés en Algérie ». « C’est un fait historique » souligne le Président de la République, qui déclare : « cette note marque, sans aucune contestation possible, la responsabilité du Gouvernement français dans l’abandon d’une partie des harkis. La France se devait de protéger les Harkis de l’histoire. Elle ne l’a pas fait. La France porte cette responsabilité devant l’histoire».
Quelques minutes auparavant dans ce discours, le chef de l’Etat rappelait que les Harkis, avant l’indépendance de l’Algérie, étaient « des soldats qui, comme bien d’autres avant eux, ont fait le choix de mourir pour la France. Ce choix, ils l’ont fait parce qu’ils croyaient en la France, par amour, par respect, de la France. Le choix des harkis fut un choix raisonné, conscient, courageux, un choix hautement honorable, puisque c’était le choix de la France. » Et d’insister : « Rien ne peut excuser l’abandon de ceux qui avaient fait le choix de la France ».
La vidéo de ce discours :